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4) Les moyens synthétiques et analytiquesLes moyens de I'expression grammaticale en français sont: la flexion y compris la flexion interne: allons-allez, l'agglutination: table-tables, la suppléance: allons-irons, la flexion détachable (mot auxiliaire). L'environnement etremploides mots-outils sont des procédés d'ordre syntaxique.
La forme morphologique p.ê. synthétique et analytique.
La f. synthétique se caractérise par l’union de l’élément lexical et de l’indice grammatical dans le même mot : (je) parl-ai, (tu) parl-as, (un) journ-al – (des) journ-aux.
Certaines f. synthétiques sont dépourvues d’indice grammatical (les formes à marque formelle zéro). Puisque ces formes entrent en relation avec les formes qui sont marquées par l’indice grammatical, l’absence d’une marque formelle est aussi caractéristique que sa présence. Par exemple, dans l’opposition lever – se lever la forme marquée est se lever. On reconnaît lever pour une forme morphologique corrélative à l’absence de l’élément grammatical se. Dans l’opposition des mots russes стол – столы l’absence de ы indique la forme du singulier et celle du pluriel.
La f. analytique est caractérisée par la séparabilité de l’élément grammatical et de l’élément lexical : (nous) avons parlé.
Les grammairiens ont révélé les traits distinctifs de la forme analytique morphologique. La f. analytique est constituée au moins de deux éléments dont l’un est grammaticalisé, l’autre porte le sens lexical. C’est, par exemple, le cas de la forme verbale composée du verbe auxiliaire avoir/être + participe passé.
Les verbes av., ê. aux formes analytiques sont complètement désémentisés : la combinaison avoir+p.p. est une unité distincte d’une combinaison libre du verbe avoir avec le mot exprimant l’objet du verbe avoir. Avoir dans j’ai écrit une lettre n’a plus sa valeur de possession : j’ai dans j’ai une lettre écrite exprime le présent, J’ai dans J’ai une lettre est inséparable grammaticalement de l’élément écrit et exprime ensemble avec lui une notion, une notion temporelle du verbe écrire.
Les constituants de la forme analytique formellement séparés sont caractérisés par leur inséparabilité grammaticale : aucun composants de la forme analytique ne peut entrer indépendamment du second composant en rapports syntaxiques avec un terme de la proposition, même si ce dernier se place entre l’auxiliaire et le p.p. : Il a mal dormi. Le terme de la proposition mal se rapporte à toute la construction et non pas à un des composants.
La f. analytique caractérisée par l’inséparabilité grammaticale de ses composants a la valeur unique d’ordre idiomatique. Sa valeur grammaticale se distingue sensiblement de la valeur de chacun de ses constituants pris séparément. Si on remplace l’auxiliaire par un autre verbe à la même forme temporelle la valeur de la construction devient tout à fait autre : il a vieilli – il semble vieilli. Il est parti. – Il vous croit parti. – Il reste parti.
Un des traits des f. analytiques est leur intégration au paradigme des f. synthétiques : à chaque f. composée correspond une f. simple. On a le parallélisme formel des 2 séries à tous les temps et à tous les modes y compris les formes nominales : il chante, il chantait, il chanta….
Enfin, les f. analytiques sont caractérisées encore par 2 traits suivants : la présupposition, fondée sur la régularité de la formation et l’englobement de tous les mots d’une partie du discours.
La combinaison article+substantif elle aussi a toutes les caractéristiques d’une forme analytique. Elle est constitué d’un élément grammatical (l’article) et d’un élément lexical (le substantif).
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